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Etape 8: Villeneuve sur Yonne - Joigny

Photo du rédacteur: ChristianChristian

Allez, c'est reparti encore pour un jour de plus. cette fois-ci, je vais faire mon étape comme prévu mais comme je n'ai pas trouvé de logement pour la nuit et comme ça m'arrange un peu aussi, je vais enchainer par un peu de train jusqu'à Auxerre. J'y ai trouvé un hébergement sympathique: la Maison des Randonneurs ! Je vais surement y rencontrer d'autres pèlerins en étape.

Comme pour l'étape d'hier, sur les recommandations de Michèle, ma logeuse de Villeneuve, je vais me détourner du chemin officiel pour prendre le chemin de hallage le long de l'Yonne. Donc après les ablutions du matin et le petit déjeuner avalé pas de très bonne heure, Michèle ne semblant pas être une lève-tôt, je glisse mes pieds enveloppés de sparadrap dans mes chaussures et me lance sur le chemin. Il est juste au bout de la rue où j'ai dormi.

Les bords de l'Yonne sont agréables et rafraichissant en cette journée qui s'annonce plutôt chaude. J'ai fait le plein d'eau enfin pas tout à fait, je trouve que mon sac à dos est particulièrement lourd sur mon dos. Est-ce la douleur aux pieds ou le vrai poids du sac, il me semble bien plus lourd à porter que l'an passé. Pourtant, je n'ai pris ni la tente ni le matelas de couchage, mais je l'ai rempli de tat de choses dont je ne vais pas me servir... encore un filtrage à refaire la prochaine fois...

Donc je marche gentiment pendant une paire d'heure avant de me poser sur un banc près d'une écluse. Je bois une grande rasade, englouti une mandarine et un petit gâteau sec puis reprends la route.

Au détour d''un méandre, j'aperçois un randonneur avec son sac posé à terre. Il est accroupi en train de refermer son barda et s'appète à repartir quand je passe à sa hauteur. Je m'arrête et entame la conversation. Philippe puisqu'il s'agit de lui, démarre son pèlerinage en direction de Vézelay puis de Compostelle. C'est sa première expérience de grande randonnée à étapes. Nous échangeons quelques mots et décidons de reprendre la route ensemble jusqu'à Joigny.

Nous parlons du chemin, des gens que nous avons rencontré, de Gérald que Philippe à rencontré à St Fargeau lorsqu'il a été prendre sa Credential. Nous discutons aussi de ce que l'on met dans le sac et ce qui n'est pas indispensable. Philippe a un sac très lourd, bien plus que le mien. Il a tout ce qu'il faut pour être en autonomie sur le chemin, tente, couchage, réchaud, ... bien trop pour le chemin en France et encore plus pour l'Espagne bien mieux organisée pour accueillir les pèlerins.

Ce n'est pas facile de marcher à plusieurs. Chacun a son rythme, sa capacité d'endurance, ses intervalles de repos, les besoins de ravitaillement, ... bref il est bien plus facile de marcher seul. Mais dans mon cas, cela me permet d'oublier la douleur en tout cas de la laisser un peu en arrière en me concentrant sur ce que je raconte. Pour Philippe, c'est l'occasion d'engranger quelques tuyaux sur le chemin, surtout pour plus loin en Espagne, parce que le chemin que nous suivons aujourd'hui, je ne le connais pas. Et puis, je suis assez mal placé en ce moment pour donner des conseils... je me sens un peu novice avec mes pieds difformes... un peu amateur en somme !!

Toutefois, à force de parler, nous finissons par arriver à Joigny non sans avoir opéré une halte casse croute. Oh pas grand chose à se mettre sous la dent, Michèle qui ne devait pas être bien réveillée ce matin à zappé la préparation du casse-croute qu'elle m'avait proposé la veille au soir... Tant pis, avec Philippe, nous partageons ce que nous avons. Nous mangerons mieux ce soir. Par contre, il fait très chaud et l'eau commence à manquer. Je regrette de ne pas avoir rempli complètement mes gourde et poche à eau. Heureusement, les premières maisons de Joigny pointent au loin et une demi-heure plus tard, nous sommes attablé à une table de bistrot pour un perrier rondelle bien frais.

Amusant, à la table d'à coté, nous apercevons un groupe de 4 allemands qui nous interpellent. Nous les avons croisé alors qu'il remontaient l'Yonne avec leur bateau. Croisés et doublés puis recroisé au fur et à mesure qu'ils passaient les écluses. Nous plaisantons un court instant avant que je ne quitte Philippe qui continue à pied un peu plus loin sur le chemin. Il n'a pas d'hébergement pour la nuit mais envisage de camper dans le premier coin sympa qu'il trouvera à la sortie de Joigny. Pour ma part, je me dirige vers la gare pour rallier Auxerre en train comme prévu.

Assez loin la gare... je m'installe en attendant le train et quelques instants plus tard, je vois Philippe qui me rejoint. Son chemin passe par la gare ! Mais il ne s'y arrête pas et poursuit. On se reverra à Vézelay Samedi.

Le trajet en train est court mais relaxant. Rejoindre la maison des Randonneurs depuis la gare est beaucoup moins agréable. Il fait très chaud, la côte pour y arriver pas vraiment accommodante. Après trois bons quarts d'heure de marche, je me retrouve enfin devant mon hébergement., Accueil chaleureux, la chambre est simple mais confortable. Les commodités sur le palier mais je suis seul à l'étage. Super pour m'installer, prendre une douche, soigner mes pieds, au passage encore deux ongles en moins après arrachage... puis sortir faire quelques courses pour manger ce soir. Je reviens vite m'allonger et reposer mes pieds.

Voilà une étape de plus achevée. Demain si mes pieds le veulent bien, je reprendrais la route pour une neuvième étape. Même si ce n'est pas du tout fun, j'aimerais bien terminer ce tronçon jusqu'à Vézelay.

Nous verrons bien demain !!





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