Superbe Albergue que celle de Muros de Nalon, enfin celle où j’ai réservé car il y en a deux dans le village. Un accueil extrêmement gentil et une disponibilité parfaite. De plus, elle présente un compromis qui me va bien, il y a une option dortoir et une option chambre simple individuelle. C’est cette seconde option que j’ai choisie. Le confort mais aussi la convivialité des échanges avec les autres pèlerins car l‘esprit Auberge règne bien dans cette maison. Un Français et sa fille d’une vingtaine d’années ont débuté à Irun. Un Suisse vient juste de débuter à Aviles mais c’est un baroudeur, il en a fait d’autres. Deux américains sont partis de Santander et une Roumaine, elle aussi habituée du Camino mais l’autre, le Francès, est partie de Gijon. Toute cette petite troupe se retrouve dans le jardin en fin d’après midi pour échanger sur ses misères et ses découvertes personnelles du chemin. Le Français est assez abimé, ils ont dû avec sa fille, s’arrêter plusieurs jours à Gijon pour soigner ses pieds couverts d’ampoules. Passage dans un centre de soin pour bien traiter et soigner les blessures. Chaussures neuves !!
Nous passons un bon moment à discuter puis après un rapide diner pris sur place, nous nous retirons chacun dans nos pénates pour une bonne nuit avant la marche du lendemain. Réveil pas trop matinal, l’étape n’est pas trop longue et comme le déjeuner est à 8h, nous prenons tous notre temps. Néanmoins, je grapille un petit quart d’heure, dès que j’aperçois la gérante, en me présentant dans la salle du petit-déjeuner. Je suis rejoins assez vite par la Roumaine, elle aussi matinale. Nous prenons notre déjeuner ensemble et décidons de faire la route de conserve.
Je comprends qu’elle s’est tordu la cheville sur une étape précédente et a toujours une douleur qui vient la titiller notamment lors de descentes un peu raides. Nous faisons la paire car ma claudication s’amplifie de jour en jour, particulièrement le matin lorsqu’il faut préchauffer la machine. Il me faut bien un bon km pour que la douleur s’estompe un peu. Alors nous allons par les chemins clopin-clopant, s’attendant l’un l’autre au grès des pentes de la route.
La météo est clémente, pas trop de soleil, pas trop de nuages et surtout pas de pluie, un vrai bon temps pour marcher. Il m'a bien paru qu'il allait nous falloir mettre le poncho lorsqu'au sommet d'une montée nous avons découvert un ciel bien foncé. Heureusement, le vent poussait dans le bon sens et ce vilain ciel gris est parti au loin, laissant alors la place à un soleil plus marqué. Le temps d'approcher une plage. Nous aurions bien fait le détour mais la pente pour y accéder et la remontée de rigueur ensuite nous a découragé. Tant pis, nous aurons d'autres occasions de profiter du sable.
L’étape n’est pas très longue, tout au plus 16 à 17km. Elle était annoncée pas difficile mais je voyais bien que Carlita me montrait avec insistance quelques montées bien faites… Elle n’avait pas tort ma Carlita ! On a dû batailler pour finir. Dépassés par les Français partis bien après nous et rejoint par le Suisse qui a fini l’étape à nos côtés. Pour ma part, je ne sais pas si c’est parce que j’arrive à la fin de ma séquence d’avant repos mais j’éprouve toutes les difficultés du monde à boucler cette étape. Il est temps que je me repose avant d’aborder les deux dernières semaines…
Enfin, nous arrivons au bout de la dernière descente et en vue de notre hôtel. Le hasard a fait que nous sommes tous les trois dans le même hôtel. En même temps, il n’y a pas pléthore d’hébergement dans ce petit village. Tout de même, il y a une gare et cela va se montrer bien utile.
Voilà encore une petite mais bien réelle étape de terminée… on se rapproche…
Bonne lecture à tous et encore grand merci pour votre soutien et vos encouragements qui me vont droit au cœur et me donne le courage de pousser encire un peu la mule sur le chemin.
A demain pour la suite de la route…
Platon disait : la vie est , en. quelque sorte , un pèlerinage. Bonne route demain