Les affaires reprennent… je me prépare donc ce matin de très bonne heure pour une étape en deux parties. Tout d’abord, je dois rattraper l’étape non faite hier. Vous me direz, pourquoi ne pas faire aujourd’hui ce qui était prévu hier… je vois qu’il y en a qui suivent de près !! Et bien parce que lors de mon jour de repos, je réserve mes hébergements pour toute la période jusqu’au prochain jour de repos. Et pour cette section d’étapes, je l’ai fait avant d’être terrassé par ma crise de goutte. Donc si je ne veux pas perdre le montant de ces réservations, il me faut rattraper le planning.
Donc hier, j’ai programmé avec l’hôtelier de Celorio, un taxi pour m’emmener à Ribadesella, jusqu’au point de départ de l’étape prévue aujourd’hui, qui doit rallier Colunga. Mon taxi arrive vers 8h et en moins de trois quart d’heure, nous sommes à l’entrée du chemin, près pour la seconde partie: ma marche du jour.
La météo est très clémente, un grand soleil et du ciel bleu. Quelques nuages mais juste pour remplir un peu le tableau. Je démarre le long de la grande plage de Ribadesella. Au vu des très belles maisons et très beaux hôtels en front de mer, j’en déduis que cette ville balnéaire est assez huppée. Ce sui se confirme par la suite car même au-delà du front de mer, les résidences sont véritablement cossues. Le village n’étant pas très grand, je suis assez vite sorti de la zone urbaine pour me retrouver en campagne. Un petit détour, histoire de grimper une colline et de la redescendre pour finalement revenir vers une plage.
A vrai dire, c’est une enfilade de magnifiques plages que j’ai longées avec à chaque fois, un petit promontoire rocheux à dépasser en grimpant et descendant mais somme toute, avec des pentes assez douces et de petits dénivelés. Parfois même un tronçon sur une lande en hauteur donnant une impression d’ailleurs. Très agréable finalement cette étape.
Au détour d’un petit tronçon sur une route, j’ai rattrapé un Suisse de Bâle avec qui j’ai fait un bout de chemin. On a fait notre pause casse-croute ensemble sur une aire de pique-nique en surplomb d’une magnifique plage. Il fait le Camino par séquence sur plusieurs années. Il a commencé il y a 4 ans et c’est la troisième fois qu’il revient. Cette fois-ci, il espère bien aller au bout. Lui aussi a une surcharge pondérale à trimbaler sur le chemin en plus de son sac à dos qui me parait bien gros. Après la pause, je repars avant lui et le reverrais alors que je fais une pause pour recharger mon téléphone, à l’entrée de La Isla qui est le terme de son étape. Pour ma part, j’ai encore 6 km à parcourir.
On se dit peut-être à demain et on se souhaite une bonne suite en se lançant un « Buen Camino » de circonstance. Et je reprends la route, je sors de la Isla et rencontre un autre pèlerin, Hollandais celui-là, jeune et cherchant un restaurant pas cher qu’on lui a conseillé, juste sur le chemin. On se suit un moment puis je bifurque alors qu’il cherche encore son bistrot. Je l’ai aperçu un peu plus loin qui me suivait à distance puis il a disparu au niveau d’une ferme… peut-être a-t-il négocié un repas rural !
Encore 4km et j’entre dans Colunga que je traverse assez vite, c’est un petit village. Et là évidemment même après la charge de tout à l’heure, mon téléphone donne des signes de fatigue et se met en off, plus de batterie. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait le coup, juste à quelques enjambées de la destination. Ce n’est pas grave, l’occasion faisant le larron, je m’installe dans le premier troquet devant lequel je me suis arrêté et commande une boisson. J’en profite pour sortir ma batterie externe et brancher mon téléphone pour qu’il me mène jusqu’à la pension.
Je dois avouer que je n’ai eu aucun souci avec mes pieds, en revanche, le genou et la cuisse, ce n’est pas encore gagné. En fait, à chaque fois que je m’arrête, le redémarrage est un vrai problème. J’y arrive en marchant sur place pendant quelques secondes. Espérons que cela marchera jusqu’au bout.
Voilà, me voici rendu. Je prends ma chambre, une douche et m’installe pour rédiger ce post.
Je vous souhaite à tous une bonne lecture et vous dis à demain !
Bonsoir Christian,
Content de voir que les affaires reprennent : Une crise de goutte à la maison c'est très pénible et très douloureux alors quand on est loin des siens ... c'est surement encore beaucoup plus difficile à gérer.
Ta nuit d'enfer ma rappelle un séjour dans un camping en Espagne : des voisins très bruyants jusqu'à pas d'heure le soir et un réveil le matin au son des marteaux sur des plaques métalliques pour décoffrer un mur ! pas évident de récupérer dans ces conditions
Je te dirais rien à ton médecin ... mais la double raison invoquée me parait tout à fait justifier ce petit écart😉 en attendant de le refaire ensemble quand cette crise ne sera plus…
Bonsoir mon doux coeur,
Plus que 21 étapes pour arriver au but le dernier quart : ici on t'encourage " Allez GPP grand père pèlerin"
c'est sûr que tes pieds accusent le coup de tous ces kilomètres parcourus mais tes yeux voient de très jolis paysages que tu nous partages. MERCIIIIIII ET TRÈS GROS BISOUS au GPP adoré. Bon courage pour demain
Le Fameux "IMPERTINENT" ,C'est un de tes trois petit-fils cherie chatain
Peter