Quel calme… La pleine campagne a du bon !
Après cette bonne nuit, je ne me presse pas, l’étape est courte, j’ai donc le temps de prendre un petit déjeuner à l’hôtel avant de décoller. Je suis un peu en avance mais je parviens à me faire servir un plateau garni pour me remplir l’estomac surement mais raisonnablement.
La météo est semblable à hier, couvert, gris mais il ne pleut pas. En quelque sorte, c’est idéal pour marcher. Préférable à une marche sous un soleil de plomb. Toutefois, j’avoue que le soleil me mets bien plus le cœur en liesse et me donne ce surcroit de motivation qui semble me manquer ces jours-ci. Cependant, le temps ne semble pas vouloir changer avant plusieurs jours… pour le soleil, il va me falloir attendre un peu.
L’étape n’est pas longue mais présente quelques difficultés répétées qui vont probablement mettre mes cuisses à contribution. Ceci-dit, je suis là pour ça alors allons-y. Le démarrage est sérieux, première montée rapide et rude sur un bon kilomètre. Je me retrouve en surplomb de San Vincent que j’aperçois en contrebas. Je m’arrête en haut près d’un ermitage et reprends mon souffle.
Là arrive une jeune allemande. Une rapide présentation et elle repart. Entretemps, un couple de pèlerins passe, nous salue mais ne s’arrête pas. Et il y en aura du monde sur le chemin aujourd’hui… Je n’en ai jamais vu autant. C’est surement le début des vacances !
Je repars et rejoins la jeune allemande partie un peu avant moi. Nous nous suivons en enfilade, le couple au loin, l’allemande puis moi. Bientôt suivi par deux autres pèlerins avec qui je n’aurais pas le plaisir de converser. Tous à peu près à la même allure. On dirait une caravane de pèlerins… Il parait que sur le Camino Frances il est fréquent de voir des files de pèlerins en tout cas les années passées car depuis la pandémie, la fréquentation est en très forte baisse.
Après 6km de marche sur des sentes variées, j’abandonne la file pour dévier vers un troquet pour un café et un bon jus d’orange frais. Là, je rencontre un jeune Français qui arrive du Puys. Il a enchainé sur le Camino Frances mais en arrivant à Burgos, à rejoint le Camino del Norte en rattrapant Bilbao. On a pas mal discuté et je lui parlais de mon genou quand il me sort de son sac une genouillère qu’il me tend en me disant : « Je te la lègue, elle m’a été donnée par une pèlerine que j’ai croisé à Cahors alors quelle terminait son chemin et que je venais de me bloquer le genou. Ça t’aidera à marcher correctement en soignant ton genou. ». C’est assez improbable comme circonstance… Bien sûr je prends en le remerciant vivement.
Entretemps, pas moins de cinq pèlerins se sont arrêtés pour se désaltérer et sont repartis en enfilade. Ce que je fais quelques instants après mon camarade français. La suite du chemin ne m’a pas parue aussi difficile qu’initialement prévue. Plusieurs montées en effet mais ce n’est plus le plus difficile pour moi à ce jour. Les descentes sont plus délicates et même la marche à plat occasionne les piques dans la cuisse. Donc je rallie assez rapidement la ville d’Unqueres située juste avant le terme de cette étape. Je rejoins le jeune Français qui a rattrapé la jeune Allemande, ils discutent en faisant une pause. Je les dépasse et poursuis mon chemin qui, après un pont, aboutit au début d’une grande montée vers Colombres. C’est la dernière difficulté de la journée mais elle est de taille… près de deux km plutôt en format raidillon !
Le chemin est pavé, assez large et la vue est superbe, à mesure que je progresse dans la pente. Le bout de ce chemin donne sur l’entrée du village de Colombres, perché au sommet de ce promontoire. Quelques mètres encore et je suis au pied de l’hôtel. J’arrive juste à temps pour croiser la réceptionniste qui s’en allait. Elle me donne les indications pour que j’accède à la chambre. Ouf, je n’aurais pas aimé rester sur le pas de la porte.
Je m’installe pour deux nuits car demain est mon jour de repos et je vais pouvoir laisser mon genou en paix. Il en a bien besoin…
Voilà pour aujourd'hui, je vous souhaite bonne lecture et vous donne rendez-vous à après demain...
J aime bien ton blablabla,GRAND-PERE
Très bon repos mon doux coeur repos bien mérité chouette que tu es récupéré une genouillère qui apparement passe de pèlerin à pèlerin mais pour l'instant c'est pour toi. Profite de ta journée de demain en espérant le retour du soleil au plus vite et un bon rétablissement .Très gros bisous pleins de douceur.