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Photo du rédacteurChristian

Etape 56: Santander - Mar

Buon Dias !

Voilà, je commence l’espagnol courant… pour le moment avec « Gratias », c’est à peu près tout ce que j’arrive à dire. Mais je sens que ça vient… Bon j’ai aussi, sur mon smartphone, le traducteur chinois qui parle toutes les langues. C’est assez pratique, ça marche assez bien. J’ai encore testé tout à l’heure en arrivant à la pension où la dame à l’accueil ne parlait que l’espagnol.

Bon cessons de digresser inutilement… aujourd’hui n’est pas un grand jour. D’abord, il pleut et plutôt bien. Une bonne pluie qui mouille. Alors autant dire qu’au bout d’à peine une demi-heure, je suis trempé jusqu’au cou. Le bas par la pluie, le haut par le poncho. Seule la tête est épargnée comme d’habitude. Bon en fait, on s’y fait. Avoir les pieds mouillés c’est assez drôle, ça fait floc, floc à chaque pas et puis ça évite que les plantes de pieds chauffent trop vite…

Bon, ce n’est pas terrible pour les chaussures. D’ailleurs, ces dernières m’inquiètent ! Elles laissent paraitre des signes de faiblesse sur les renforts en caoutchouc. J’espère qu’elles vont tenir jusqu’à Compostelle, je ne me vois pas tenter de marcher avec d’autres chaussures, je me suis attaché à celles-ci. D’ailleurs, je ne manque pas de les cajoler chaque matin et de leur faire un bisou d’encouragement. Un peu de tendresse ça ne fait pas de mal surtout avec tout ce que je leur fais subir…

Donc départ ce matin de bonne heure. J’ai tout de même réussi à me faire servir un petit déjeuner avant l’heure d’ouverture, annoncée un peu fermement hier en arrivant. Heureusement car je pensais pouvoir faire une halte « petit-dej » dans une boulangerie mais on est dimanche et je n’ai rien vu d’ouvert sur mon chemin avant 10h30, heure à laquelle j’ai fait un stop dans un troquet pour me réchauffer avec un café et un bout de gâteau. J’en ai profité pour prendre deux sandwiches pour ce midi… au cas où je ne trouverais rien d’autre. Avec la pomme conservée du petit déjeuner, ça me fera un petit en-cas jusqu’à ce soir.

Je ne vais pas vous mentir, le trajet ne m’inspire aucune envolée lyrique… comme hier, beaucoup de route petite, moyenne ou plus roulante. Pas de sentier et encore moins de chemin creux. Bref je n’ai pas vraiment eu l’impression de quitter les zones urbaines. La pluie aidant, je me suis concentré sur la marche en me contentant de respecter les directives de Carlita.

Ho, si, je lui ai fait une petite infidélité en refusant de subir un détour dont l’objet me paraissait absolument superfétatoire. Je me suis risqué à un petit raccourci à ma sauce dont j’ai bien apprécié les effets sur mes jambes. Parce que je la connais, elle m’a fait le coup un peu plus tôt, un petit détour à droite pour éviter la grande route c’est super mais elle me fait monter une super côte et la redescendre juste pour le plaisir de me voir tirer la langue… Perverse par moment !!

Je dois dire que j’ai marché sans m’arrêter très souvent, sauf au début pour régulièrement nettoyer mes lunettes qui se brouillaient de fines goutelles de pluie pour finir par me masquer la route. Lors du premier de ces arrêts, j’ai croisé un français en marche depuis le Puys et s’en allant à Compostelle. On a papoté deux minutes puis on s’est suivi pendant de long km mais devant m’arrêter de temps à autre, il m’a vite distancé.

La petite nouveauté sur cette étape c’est qu’il semble y avoir de multiples variantes au chemin. J’ai même vu à un croisement de routes, des indications opposées. Heureusement que j’avais choisi avant avec Carlita, on ne s’est pas trompé.

Voilà, est-ce la pluie, le trajet, l’absence de contact, la répétition… je ne sais pas bien mais aujourd’hui, il me semble plus difficile de noircir l’écran avec mon récit… Espérons que le soleil, les paysages, la diversité des sentes et les rencontres reviendront alimenter mon imagination dans les jours à venir pour des récits plus consistants.

En attendant, je vous souhaite une bonne lecture et vous dis à demain.

Ah… j’allais oublier ! Je ne m’en suis aperçu qu’hier soir mais ça y est, j’ai passé le cap des 1000 km !!! 1017 km après l’étape d’hier et l’arrivée à Santander. Comme je l’avais indiqué à Daniel dans une réponse à un de ces commentaires, je vais arroser ça… avec la pluie de ce matin c’est déjà bien arrosé mais je vais surement me payer un petit verre…



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2 Comments


veronique.trolet
Jul 01, 2021

Allez courage mon doux coeur entre ton genou et tes chaussures qui prennent l'eau c'est pas top mais tu as toute mon admiration plein de bisous savoyards ici tes petits enfants et enfants parlent de toi avec beaucoup de respect ....

à demain repose toi 😘

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Marie Eppherre-Provensal
Marie Eppherre-Provensal
Jun 28, 2021

Bravo pour ce millième kilomètre ! Vendredi soir, alors que nous prenions notre premier dîner au restaurant depuis fort fort longtemps, nous évoquions Eric et moi ton aventure, avec beaucoup d'admiration ! J'espère que les chaussures vont tenir le coup, ce serait bête qu'elles te lâchent avant Compostelle. Allez, on croise le doigts et aussi pour que la pluie s'arrête. Bon courage et besos de nosotros 😘

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