Belle étape aujourd'hui ! Longue, avec quelques difficultés bien pesées. Juste ce qu'il faut pour que je me souvienne bien du Pays Basque. Et comme une petite cerise sur le beau gâteau, la pluie, le vent, les gros nuages et parfois... une éclaircie, un rayon de soleil, un arc en ciel avant que le vent ne ramène les nuages et que je me prenne une rincée.
Poncho, mon ami, s'est acclimaté assez vite à l'humeur du temps espagnol. Normal avec un nom comme le sien !
Départ, donc de bon matin. Marche urbaine pendant une heure trente avant de me retrouver au pied d'une belle rampe. Bizarrement, je ne vois plus de signes jacquaires... Un peu inquiet car je pensais que j'avais programmé le suivi du chemin... à priori, je me suis trompé. Et même bien trompé quand je me retrouve dans un chemin où visiblement il n'est passé personne depuis plusieurs années. Pourtant, c'est bien un chemin. Alors, il ne pleuvait pas encore mais vu que je me suis retrouvé dans une simili jungle de fougères bien hautes, j'en suis sorti trempé et les chaussures aussi, de même que les chaussettes bien sûr. Il va donc falloir que je marche avec les pieds mouillés dès le début de la journée !!
Je débouche sur une route bétonnée que je suis pendant un petit moment avant que je ne m'engage sur un escalier qui m'entraine vers un chemin dans la montagne... et je monte, je monte, encore une fois jusqu'à 350m mais là, sans palier. Enfin moi j'en ai fait quelques uns mais pas tant que cela. J'ai appliqué la technique de mon ami Pablo et bien ça marche à tous les coups. J'arrive au sommet par un chemin à flan de coteau, sacrément escarpé. Comme il a bien plu depuis hier après-midi... ça glisse. Je ne suis pas très rassuré car une glissade, une chute et je me retrouve en contrebas. Bon je n'ai pas vraiment le vertige mais je n'en mène pas large pour autant.
Après la montée, il y a la descente... et là mais c'est bien pire ! parce que le petit chemin escarpé est toujours là mais la pente est dans l'autre sens... et donc la glissade n'en est que plus assurée. C'est à ce moment que la pluie qui crachotait depuis le matin s'est mise à vraiment mouiller et que j'ai du m'habiller en Orange, couleur de poncho je vous le rappelle. Je redouble de précautions et ralenti mon allure au minimum. Je vais en mettre du temps pour arriver en bas. Malgré tout, de temps en temps je m'arrête pour admirer le paysage et surtout les nuances de gris qui donne au ciel un aspect un peu terrifiant par moment. On se croirait en Bretagne...
Toujours pas de signes du chemin de Compostelle. Je fais confiance à Carlita (mon amie GPS) qui m'emmène tranquillement en suivant un autre chemin qui semble être un GR. Mais quand à un moment, elle me fait prendre un chemin de nulle part, je m'inquiète vraiment... A tord car elle me ramène sur le chemin de Compostelle au pied de la vertigineuse descente escarpée. Et je retrouve le bitume pour quelques temps. Un virage à droite et nous voilà en direction de la mer dont nous nous étions momentanément écarté. Je croise un couple de jeunes espagnols qui me dépassent et s'en vont allègrement vers Compostelle... Je me retrouve dans un village au bord de la mer, une belle plage où un groupe scolaire s'essaie au surf. C'est sympa les cours d'EPS ici !!
Je fais un arrêt dans un troquet pour me sécher quelques instants et prendre un bon café pour me réchauffer après cette descente sous la pluie. Plus loin, une montée d'escaliers bien raide me mène sur une promenade en surplomb de cette plage et de la côte qui mène jusqu'à Onton. Je décide de faire ma pause déjeuner alors que la pluie a cessé momentanément et que le ciel s'éclairci, enfin le gris est plus clair... J'avale un petit casse-croute préparé la veille et une pomme. Une grande goulée d'eau et me voilà reparti pour le dernier tronçon, toujours le même tronçon le plus long de la journée... Même en Espagne, c'est la même histoire, les derniers km sont les plus interminables.
J'arrive en vue du Village de Onton. Ce n'est pas un grand village, quelques maisonnées coincées au fond d'une vallée et une église.. mais surtout l'Albergue "Tu Camino"... ma première expérience d'Albergue espagnole et de nuit en dortoir... Un jeune français de Montpellier s'y est arrêté pour manger avant de repartir pour un peu plus loin sur le chemin. Il vient de plus loin que moi, de la Pointe du Raz. Il est parti avant le confinement... On discute un moment avant qu'il ne reprenne la route.
Je m'installe, choisi mon lit en bas d'un lit superposé. De toutes façons, il n'y a que ça dans le dortoir... Je vous raconterais ma nuit demain... j'ai hâte d'e vivre ça ! En même temps, je me sens très en décalage vu la population présente... je plombe la moyenne d'âge !
Voilà encore une étape de bouclée. Fini le Pays Basque, bonjour la Cantabrie pour quelques jours.
Un grand merci collectif pour tous vos encouragements via des commentaires, des "j'aime" ou des messages.
Merci, merci ...
Bonne lecture à vous et à demain.
Bonsoir, mon p’tit frère,
j’espère que ta nuit sera bonne parmi cette jeuness
(je ne parviens pas à effacer pour corriger mes erreurs.....pb avec ma tablette sur la ligne au dessus!)
bref, bonne nuit et bon chemin demain...
je suis bien d’accord avec Janine,ces rendez vous quotidiens pour te lire me sont très précieux, MERCI
bisous
😘
Mim’
Dire que l'étape 50 est passée et tu continues ton chemin. Je ne saurais te dire mon admiration devant ta persévérance et ton courage dans l'effort, sans oublier ton humour de tous les jours, même quand il pleut!
Tu es le soleil du soir quand nous venons lire ta prose et découvrir par tes belles photos tout ce que tu vois de tes yeux et que tu partages ici. Donc encore une fois merci. Je ne peux que t'encourager à poursuivre ton objectif quel que soit le chemin et ses aléas. Bonne soirée et nuit reposante pour l'étape de demain.
Bizz