La météo s'annonçait morose, elle le fut. Au moins sur deux bons tiers du parcours. En milieu d'après midi, le soleil a timidement pointé le bout de son nez pour finalement résister à la pluie. Par contre le vent fort qui soufflait depuis le matin a perduré jusqu'à l'arrivée. Donc bien arrivé bien mouillé parce que, comme je le disais mardi, le poncho c'est un KW sans manches... donc il fait aussi humide dedans que dehors ! Ceci dit c'est impeccable pour le vent, avec la visière qui ne tient pas, on ne voit rien du tout.
Donc une bonne partie du parcours, je n'ai vu que les flaques d'eau devant moi où je tentais de ne pas mettre mes pieds. Je vous ai fait grâce des photos de flaques...
Je n'ai relevé le nez que pour me retrouver perdu au bout d'un chemin improbable. En même temps, j'ai bien vu le panneau "Propriété privée" un peu avant. Mais le chemin était tellement engageant que je m'y suis risqué. Et là c'est pas comme l'eau de la claire-fontaine... je ne me suis pas baigné mais presque !! J'ai soulevé une barrière à vâche, dépassé une ferme, soulevé une seconde barrière à vache et là pam ! plus de chemin. Je pensais que nos agriculteurs adorés se faisaient un devoir d'entretenir les chemins creux, et bien je m'était trompé. Et c'est là que l'on se rend compte de l'intérêt de la ruralité. Nous pauvre citadins bien installés dans nos voiture n'utilisons que des routes goudronnées entretenues par l'état, la région, le département. Il faudrait instaurer un impôt "entretien de chemin ruraux", à payer en nature ! Ca obligerait à de l'exercice, ca initierait à l'écologie et ca ferait comprendre à beaucoup de monde à quoi servent nos paysans...
Bref tout ça ce n'est pas pour demain et là aujourd'hui, je me suis retrouvé dans un champ de vache entouré de barbelés. Mon ami GPS a bien pris soin de me dire que je m'étais éloigné du chemin, ce qui ne faisait que m'agacer de plus belle... Finalement, je me suis risqué sous les barbelés pour rejoindre un bout de chemin creux entretenu et revenir dans les bonnes grâces de mon ami GPS.
Après cette petite péripétie, une petite halte s'imposât et je trouvais un petit abri bus au détour d'un carrefour. Je m'empressait de m'installer au sec, au moins pour le temps de la pause déjeuner et pour déguster ma salade Nantaise et mes deux pommes, mon quotidien du midi. Un petit répits pour les pieds aussi. La gourde étant déjà vidée avant la mi-parcours, je dû aller frapper à la porte d'un gentil couple qui a gentiment bien voulu me dépanner. Je suis rentré pour quelques minutes de chaleur et ils m'ont même proposé un café, mais je ne pouvais m'installer au risque de ne plus pouvoir repartir !!
Donc je repars sous la pluie, fine encapuchonné dans mon poncho orange...Finalement, le soleil est réapparu avec tout de même beaucoup de nuages.
S'est ensuivie une longue traversée à travers la forêt de Gavre. randonnée forestière assez agréable mais aussi un peu monotone. J'ai trouvé un endroit pour m'assoir et soulager mes pieds qui commençaient à souffrir. Les doigts de pieds en éventail, le temps qu'il faut pour repartir sur le chemin.
A la sortie de la forêt, je me trouvais pas bien loin de Blain. Mais c'est souvent le plus dur en fin de parcours. Je commençais à ressentir des crampes, Vivement l'arrivée. Avant cela, je me suis fait un pote cheval qui est venu quémander quelques caresses à moins qu'il n'ai voulu une friandise mais là j'ai pas tout compris ce qu'il m'a dit.
Un peu plus loin, j'ai de nouveau eu droit à mes groupies les vaches. Tellement nombreuses qu'elles n'arrivaient pas à se serrer pour tenir sur la photos. C'est pas faute de le leur demander !!
Traversée de Blain, passage rapide devant l'église. Arrêt à l'épicerie pour le repas de midi de demain et hop, je file à mon rendez-vous avec mes logeurs devant le magnifique château de Blain.
Mes hôtes, un charment couple qui m'accueillent avec chaleur, m'avaient préparé un feu de cheminé et une superbe chambre très douillette. Que rêver de plus après une journée si humide.
Je vais de ce pas descendre passer un bout de soirée avec eux avant de vite remonter dormir. Demain départ très tôt...
A demain...
Bonjour Christian
Je n'oublie pas, comme le précise Daniel le rendez-vous du matin ici et hier j'avais préparé un message qui a dû s'égarer car manifestement tu ne l'a pas reçu. Cette fois-ci j'espère que ma manipulation va porter ses fruits. Les kilomètres parcourus n'ont pas entamé ta verve et c'est un réel plaisir de te lire (surtout pour nous qui sommes assis pendant la lecture) mais tu as notre soutien pour ce long périple que tu entreprends. A cette heure où j'écris le soleil est là et j'espère qu'il t'accompagne aussi. Bonne route à toi. Jeannine.
Je vois que les vaches sont présentes chaque jour, ce qui doit agrémenter le chemin ! J'imagine que par ce temps tu ne dois pas croiser beaucoup de randonneurs. Mais après la pluie viendra le beau temps ! En attendant, on te prépare un coin douillet pour ton étape à la Chapelle... Bon courage pour la journée à venir (le soleil semble être n peu moins timide aujourd'hui)
Morgane
Bonjour Christian !
Nous avons, nous aussi, trouvé le bon rythme : Chaque matin, après le petit déjeuner, nous refaisons ton parcours de la veille. Un vrai plaisir !
Chapeau bas pour cette première semaine. La petite pause à La chapelle ce WE sera la bien venue
Daniel