Aie.. aie.. aie… ça fait mal… les mollets, et les cuisses, et les fessiers, et le dos, et la tête, alouette !!
J’aimerais bien être une petite alouette pour voler jusqu’à destination finale… Mais a-t-on jamais vu une alouette de cent trente kilos ? Alors bon, reviens sur terre, Christian !
Heureusement, aujourd’hui est une « toute petite étape » au regard d’hier mais j’ai encore les conséquences de mes efforts et le physique s’en ressent.
Coté météo, le tonnerre a grondé hier, la pluie est tombée durant la nuit. Ce matin, c’est un peu couvert mais le ciel se découvre en direction de ma destination. Espérons que cela se maintiendra car il ne fait pas trop chaud et c’est bien agréable.
Hier soir, j’ai inauguré le bungalow toilé dans le camping d’Audenge. En fait, c’est le camping plus plus mais sans plus… Le lit deux places dans la « chambre » de tente est appréciable, pour le reste, il ne faut rien oublier. Les toilettes sont sur le palier, enfin un peu plus loin dans le camping. Pas de drap, pas d’allumette pour allumer le réchaud. C’est béta, il y a bien un bouton pour démarrer l’allumage mais comme la plaque n’est pas branchée sur le secteur, ça ne marche pas… J’en suis réduit à manger froid le mes restes de pâtes. Après une telle journée, je me serais bien fait une Pizza avec un bon coca cola… Heu, non pas ça…
Donc nuit un peu agitée car après l’orage et la pluie, un couple de je ne sais quoi comme oiseaux c’est échangé des mamours en roucoulant (je ne garanti pas les tourterelles…) jusqu’à point d’heure. Dans un camping, d’habitude, ce sont les vacanciers qui font du bruit tard le soir… Et comme ça ne leur suffisait pas, ils ont remis ça le matin sur le coup de 6h. Juste pour réveiller le canton. Ensuite, ils se sont rendormis…
Je me lève donc de bonne heure, surement trop tôt, j’aurais bien trainé au lit mais le confort spartiate du camping m’incite à déguerpir vite. D’autant que pour le petit déjeuner, c’est râpé pour cause d’allumette…
Je vais donc au bloc de sanitaires plus loin dans le camping prendre une douche rapide et me réveiller complètement. Je boucle mon sac, remplis ma gourde, poste un message à la réception du camping toujours endormie pour indiquer mon départ matinal. Et je lève le camp pour la première boulangerie venue et un bon petit déjeuner. J’en profite pour passer par l’épicerie en face de la boulangerie y acheter mon casse-croute du midi. J’avale un café, tartines, croissant et me met en marche sur le chemin de Le Teich ma destination. Il est à peine 8h15, je vais arriver tôt chez mon accueil pèlerin du soir !
Le démarrage du trajet se fait sur les petites routes ombragées. Le soleil est bienveillant, un soleil de printemps, qui réchauffe sans chauffer, qui illumine les couleurs de la campagne, le vert parait plus clair, la lumière filtre à travers les arbres. Un beau matin pour aller par les chemins. Je suis gai même si mes cuisses se rappellent le travail de la veille…
Après quelques kilomètres et la traversée rock & roll d’une route plutôt passante à cette heure, je bifurque vers un sentier en sous-bois que je vais garder jusqu’à l’entrée dans une zone pavillonnaire que je traverse pour retrouver un peu après un nouveau chemin en sous-bois. Petite crainte à la lecture d’un panneau « Propriété privée », mais après consultation de l’ami GPS, il semble que ce soit la forêt autour qui est concernée par la privatisation et pas le chemin. Je poursuis.
Le chemin longe une route plus importante où la circulation est assez dense, en empruntant la piste cyclable, je rejoins un cours d’eau que j’enjambe par un pont puis le chemin me mène sous le pont pour rejoindre un petit chemin conduisant à la fontaine Saint Jean. Arrivé là, je suis un peu déçu car la fontaine s’est tarie et le site est assez peu remarquable. Quoi qu’il en soit, et même s’il est vraiment très tôt, je décide de faire ma pause déjeuner là et de me reposer avant le dernier tronçon vers mon hébergement de la journée. Pendant le déjeuner, j’ai la visite d’un couple de touristes de Charentes venus visiter le site et eux-aussi un peu dépités par le panorama.
Après m’être restaurer, je reprends la route le long de l’Eyre, petite rivière qui me donne bien envie de gouter à la fraicheur de l’eau. Mais je résiste et poursuis. Ce n’est pas le cas d’une bande de garçons que je croise en arrivant près d’un pont. Je les vois sauter depuis le pont dans l’eau sept à huit mètres en dessous. Ça donne vraiment envie d’aller se jeter dans l’eau fraiche.
Encore quelques centaines de mètres et j’arrive chez Carine, ma logeuse de ce soir. Je suis arrivé vers 13h et malgré cette arrivée tôt, je reçois un accueil chaleureux. Présentation de ma chambre, ce sera dans le dortoir, une première pour moi. Mais comme je suis le seul occupant, je ne verrais pas de différence. La surprise, c’est le sauna !! Et Carine me propose gentiment de l’allumer pour que je puisse faire une séance cet après-midi. Je m’empresse d’accepter et après une bonne douche, je profite des bienfaits du sauna. Avec ça, je devrais bien dormir ce soir.
Ce soir repas à 19h et vite au lit, demain est une journée moyennement longue, il me faut ménager mes jambes.
A demain donc…
Un sauna! En voilà une belle surprise! Profites en bien
Keep on Mister Trolet the chemin needs the man on it !