Les jours se suivent et se ressemblent, en tout cas en ce qui concerne la météo. A peu près le même scénario que la veille. Démarrage sans poncho, mais à peine un quart d’heure après, arrêt pour enfiler la protection. Pluie bien continue et bien mouillante pendant deux bonnes heures puis le temps s’améliore … un peu pas trop longtemps… puis à nouveau le poncho que je garde jusqu’au bout quand bien même la pluie cesse sur la fin du parcours.
Aujourd’hui, je n’ai pas suivi les recommandations de mon ami GPS. Je commence à le connaitre, il a surement voulu me faire passer par des chemins pleins d’herbe bien mouillée et comme je suis déjà trempé, je préfère rester sur l’asphalte des petites routes absolument désertes par ce samedi matin pluvieux. En conséquence, j’ai gagné quelques kilomètres ce qui après la journée d’hier est bienvenu.
Avant de m’élancer sur le chemin, je fais un petit détour par l’église de Corme-Royal qui se trouve juste à côté de mon hôtel. Quelques photos et allez, je décolle.
Donc comme hier, voire encore plus parce que la pluie est plus forte, je visse mon regard sur la route et n’ai que peu d’attrait pour la campagne environnante. La Saintonge est une région assez plate mais très verte en ce printemps. De grands champs de blé, des vignes, de beaux vergers. Elle est belle et bien agréable cette région, mais elle doit l’être encore plus sous un ciel bleu.
J’envisageais de faire une longue pause à l’Abbaye de Sablonceaux que je rejoins après deux heures de marche sous la pluie. En arrivant comme par miracle, le soleil s’affiche et apparaît la majesté de ce bâtiment datant du XII° siècle et perdu au milieu des champs. Il respire comme un air de sérénité surement imposé par la sobriété de l’architecture romane. Massive, simple et en même temps rassurante pour des âmes pérégrines ou isolées. L’intérieur de l’église abbatiale est dénué de fioritures, gravures ou autres décors que l’on retrouve dans les édifices religieux construits dans les siècles qui ont suivi. Il faut dire que l’initiateur de ce projet n’est autre que Bernard de Clervaux est bien connu pour sa rigueur en tout et en particulier lorsqu’il s’agit de monuments religieux.
Je visite donc l’église, seul bâtiment accessible, le reste de l’édifice étant réservé à la communauté du chemin neuf qui occupe les lieux actuellement. J’avise une table au milieu du pré dans l’enceinte de l’abbaye pour une pause bien zen. Pas un chat à l’horizon. Pas un bruit non plus. C’est un vrai lieu de recueillement et de retraite.
Repus de ce moment de calme, je me relance sur la route, profitant de l’accalmie de pluie. Oh, il n’a pas fallu longtemps avant que je ne renfile le camarade poncho… Mais bon, c’est une journée humide, alors faisons avec !
La suite fut assez monotone. Seul un passage de deux kilomètres sur une route départementale un peu plus fréquentée m’a tenu en alerte. Il faut être vigilent aux voitures qui arrivent en face, celles qui arrivent par l’arrière, elles se croisent, les premières ne peuvent pas se décaler… et moi je vais dans le fossé… enfin sur le bas-côté… plein d’herbe mouillée !! Heureusement j’ai assez vite retrouvé une petite route déserte pour terminer mon chemin et entrer dans Saujon rejoindre mon hébergement de la nuit.
Encore une étape d’achevée. Le chemin se déroule maintenant selon un petit train-train qui ressemble à de la routine… Que nenni, chaque jour est différent, d’abord, il y a la variété des petites douleurs jaillissant de différentes parties de mon corps. Aujourd’hui, c’est mon poignet droit qui se rappelle à moi à la suite de la chute d’hier. Et puis l’accueil est aussi spécifique d’une étape à l’autre. Ensuite, j’espère bien que le temps va changer pour que je puisse amplement admirer les beautés m’environnant. Je serais bientôt sur les bords de l’Atlantique à nouveau… autre paysages …
Terminé pour aujourd’hui !
A demain…
Merci à Véro pour les photos du fameux "ami" de Christian: le poncho. Avec cet ami sur le dos, c'est sûr que tu ne risques rien sur la route, les voitures vont te voir et te bien voir, sinon elles le feraient exprès c'est sûr pour te faire goûter l'herbe du fossé.😃
Encore une fois bravo pour ta persévérance, car de marcheur, il semble n'y avoir que toi et si tu souhaites converser, tu devras le faire avec toi-même, car que ce soit à l'abbaye ou dans la campagne environnante ou sur les petites routes, cela me semble bien désert. Alors bravo et bonne route.
Bises
Aie... j'espère que ça ne va pas durer. Soignes toi bien et restes bien au chaud.
Je t'embrasse bien fort
Christian et son fameux poncho orange 🌨🌦⛈
allez maintenant feu vert pour le beau temps
😎 ☀️ 🌈 bon courage pour l’étape suivante bisous
Juste un petit coucou pour t’encourager mon frérot,
suis au fond de mon plumard avec une gastro, je pense.....
encoreBravo pour cette étape de plus....
bisous. Mim’