Il est des jours où l’on se surprend… je dois dire que j’avais un peu des craintes que cette étape ne fut fatale à mes pieds et que je dusse trouver un automobiliste charitable pour me faire faire les derniers kilomètres. Eh bien non, j’ai réussi à me porter jusqu’au bout.
Mais voilà, ma première chute sur le chemin…
Il me restait un peu plus de 4 kilomètres pour rallier l’arrivée et il fallait que je fasse une pause pour mes pieds. Mais voilà, le breton est têtu… mais pas plus que ses pieds ! Donc je me dis allez encore 200m et je suis en dessous des 4 kilomètres, il me restera ¾ d’heure à marcher. Et là, les pieds ont dit NON ! première butée sur un caillou, je me rattrape de justesse, qu’à cela ne tienne, mes pieds butent sur un autre caillou et là… patatras, je me retrouve le nez dans les cailloux. Pas d’égratignures mais la leçon est retenue. Quand c’est le moment, c’est le moment ! Comme je suis par terre, j’y reste en me poussant sur une partie herbeuse et je m’occupe de mes pieds.
Mais revenons au début de la journée. La météo avait prédit un temps maussade et pluvieux le matin, eh bien c’est ce qu’il s’est passé. J’ai eu de la pluie dès mon départ vers 8h et pendant trois bonnes heures. L’itinéraire pendant ce temps me mène sur des petites routes ce qui n’est pas pour me déplaire. Au moins, je n’ai pas à me soucier trop des flaques. Autant dire que je me concentre sur ma marche et délaisse le paysage. A peine un petit arrêt pour prendre quelques photos des ruines du XII° siècle.
Vers 11h, la pluie cesse et une éclaircie s’installe. Juste au moment où j’arrive dans un village où je trouve un petit supermarché pour acheter de quoi manger ce midi et demain midi. Je retourne sur le chemin et trouve un coin d’herbe pour m’installer. Déjeuner bien apprécié, qui me redonne des forces pour la suite de la journée. Comme j’ai installé la nappe et que le soleil brille, je m’alonge pour une petite sieste. Mon dos apprécie vivement l’attention.
Retour sur le chemin ou j’alterne des portions de chemins dans les champs et des petites routes goudronnées. Cela me mène à l’épisode de la chute… Puis m’étant relevé de ma chute, je poursuis et arrive sur un chemin qui serpente entre les vignes jusqu’à l’orée de Corme-Royal terme de mon étape. J’avoue que j’ai fait le dernier kilomètre quasiment en volant tellement j’étais pressé d’être dans mon hébergement de la nuit. Comme quoi, on sait trouver des ressources quand on est motivé !
Voilà pour cette journée très très longue… le coucher se fera avec les poules... pour une récupération maximum !
A demain pour une autre journée…
Bravo Christian,
C'est toujours un plaisir de te lire et de découvrir les paysages traversés. Nous étions en famille hier et, comme nous avions transmis l'adresse de ton blog à nos frères et soeurs, nous avons constatés qu'eux aussi te suivaient dans cette magnifique aventure. Nous en avons discuté un moment et même envisagé de faire le chemin de Stevenson (une douzaine de jours) l'an prochain. Tu fais des émules !
Bon courage pour l'étape 22
Daniel