La Voie de la légèreté

Alors ça y est ! Enfin décidé... depuis le temps que j'en parlais sans y croire vraiment...

Mais voilà, c'est devenu plus tangible de jour en jour et la nécessité s'est faite loi.

Une obligation, non pas vraiment seulement l'assurance de devoir tenter cette épreuve. Parce que je ne m'y trompe pas, cela va être une épreuve. D'abord parce qu'il va me falloir chaque jour me lever pour faire souffrir mes pieds. Et ensuite parce que l'objectif que je me fixe est plus qu'ambitieux sans que je n'en maitrise avec certitude la probabilité de réussite.

Qu'à cela ne tienne, haut les cœurs, à l'impossible nul n'est tenu mais l'impossible serait si beau à atteindre... 

Donc depuis 2 mois, je me lève avec la ferme intention de matérialiser un peu plus ce "Grand tour" vers plus de légèreté. Pourquoi cet intitulé me direz-vous et bien simplement pour soumettre mon corps à un stress quotidien visant à une perte conséquente de poids... indispensable à une autre moitié de vie plus supportable, sans mauvais jeu de mots...

Donc en premier lieu : l'itinéraire ! et d'abord d'où partir, où aller... ?

Depuis longtemps, j'ai toujours associé "randonner en itinérance sur une longue période" aux chemins de Compostelle. C'est donc assez naturellement que je me suis orienté vers cette destination. Et puis à vrai dire, pour avoir parfois vécu des galères innommables sur certains parcours improbables, je me dis qu'au moins, ces chemins-là sont tracés depuis près d'un millénaire et donc le risque de se perdre ou de devoir rebrousser chemin sur de longues distances est plutôt maitrisé.

Partir, puisqu'il faut bien faire le premier pas d'un endroit, autant partir de chez soi. Alors ce sera depuis Le Rheu.

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Le Rheu-Compostelle : première aventure !

Mais je me dis que finalement même si la spiritualité ne sera pas absente de mon cheminement, sans que cela ne soit forcément associé à une quelconque religiosité d'ailleurs, je me dis donc que chercher plus loin le soleil et la chaleur, vers un coin d'Europe que j'aime assez pour y avoir laissé quelques rêves, n'est pas une idée plus sotte qu'une autre. Allons donc pousser l'aventure jusqu'en Algarve. D'autant que là aussi, les chemine Portugais sont plutôt assez bien balisés. Et l'accueil y est tellement chaleureux !!

Donc ce sera : Le Rheu - Compostelle - Alte (sur la Via TransAlgarvia).

En second lieu : Quand partir et le planning des étapes !

Compte tenu des contraintes imposées par la pandémie actuelle, fixer une date est hautement aléatoire. Néanmoins, il faut bien partir un jour. Je fixe donc début mai pour tenir compte d'un moment de préparation logistique mais surtout physique. Il me faut aussi penser à vérifier que la machine qui va endurer tout cette aventure est bien taillée pour l'endurer sans risque majeur pour sa santé. Donc un petit check-up s'impose avant le départ.

Quelle excitation que ce temps de préparation de chaque étape. Il faut chercher sur internet les bonnes références, les expériences, les conseils et recommandations diverses.

Et il se trouve qu'un nombre impressionnant de pèlerins ont déambulés sur toutes les routes qui mènent vers Compostelle. Autant de précieux renseignements qu'il me faut compulser, compiler et utiliser avec discernement : parcours, hébergements, sites à visiter, et plein d'autres informations extrêmement utiles.

Ainsi étapes après étapes, mon fichier Excel se remplit ainsi que mon outil de navigation GPS. En commençant par la Voie des Capitales en Bretagne jusqu'à la Via Algarvia, en passant par le chemin Vendéen, le Charentais, l'Aquitain, le chemin côtier des Landes, Le Camino del Norte Espagnol qui traverse le Pays basque, la Cantabrie, les Asturies et enfin la Galice, la Via Costa et le Caminho das Areias au Portugal. 

Un vrai voyage virtuel mais tellement enthousiasmant !

Pas si simple aussi, car il me faut ajuster les étapes en fonction de la distance, des hébergements disponibles, des jours de repos, de ma seconde injection de vaccin qu'il va me falloir intégrer au parcours (2 jours bloqués pour pallier aux effets du vaccin, fièvre, fatigue). Bref, plusieurs versions successives avant d'aboutir à un planning qui me semble tenir la route...

Restera plus qu'à réserver les hébergements que j'ai identifié grâce à tous mes camarades pèlerins qui diffusent largement leurs expériences sur le net. Mais ce sera à faire quelques jours avant d'arriver à l'étape pour ne pas avoir à reprogrammer toutes les nuits à chaque imprévu retardant le cheminement initial.

Ensuite il s'agit de s'équiper de manière adéquate !

Et là, on parle de ce que l'on emmène avec soi sur la peau et sur le dos. 

Compte tenu de l'état de mes pieds, j'avais déjà prévu la paire de chaussures adaptée. Et quelle paire... elle va me mener au bout de mon chemin et surement plus loin encore, assurément !

Mais aussi, les chaussettes, les shorts, pantalons, t-shirts, polaires, poncho, ... et j'en passe. Le tout avec plusieurs contraintes mais la plus importante : le poids. La qualité est tout aussi primordiale, un T-Shirt absorbant, respirant, pas trop lourd et séchant rapidement pour ne pas emporter trop de rechanges. Bref, une nouvelle garde-robe uniquement pour l'occasion... super !

Et puis, comme il faut bien mettre ça dans un sac... à dos... il faut en choisir un qui va bien, pas trop gros mais assez pour tout caser, par trop lourd non plus. Capable d'accueillir en plus du reste, une tente, un duvet et un matelas pour les nuits en plein air. Le tout contraint par le poids bien sûr.

Pas plus de 12kg sur le dos, selon les conseils vus sur internet. Ce qui vu mon poids commence à faire pas mal à déplacer en une seule fois.

Là encore, le Net regorge de bonnes recommandations, de modèles de sac à des tuyaux sur les habits, pas de souci pour se faire un paquetage valide pour la grande aventure.

Récapitulons : le trajet, la date, l'équipement, reste le verdict de la faculté et bien sûr la levée du confinement et hop, c'est parti. 

Le grand départ est fixé pour le 3 Mai puisque le confinement s'allège alors !!